Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Rivonjaka Randriamanamisa et Gert-Jan Stads

Année :

2017

Publié par :

Institut international de recherche sur les politiques alimentaires et Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural

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Publications

Sous-investissement grave

L’instabilité politique et économique des années récentes a eu un effet très négatif sur les dépenses de recherche agricole de Madagascar. Suite à une baisse de 40% entre 2008 et 2010, les niveaux de dépenses se redressent, mais à un rythme un peu lent. Le pays n’ayant investi que 0,13% de son PIBA dans la recherche agricole en 2014, son taux d’intensité de la recherche agricole est l’un des plus faibles de l’Afrique.

Personnel de recherche vieillissant

Malgré la stabilité relative du nombre total de chercheurs agricoles, Madagascar est mis au défi de prévenir l’érosion de sa capacité à maintenir une recherche de haute qualité, que pourra déclencher le départ à la retraite imminent d’une multitude de chercheurs séniors. Un premier recrutement de 10 chercheurs de niveau MSc par le FOFIFA devra être suivi sans tarder d’autres efforts de recrutement et de formation. Un financement assuré à long terme est vital pour conserver et consolider ces gains, puis les valoriser en les transformant en résultats tangibles.

Lourde dépendance financière

Comparé à la plupart des INRA africains, le FOFIFA est fortement tributaire de l’aide au développement, dont les apports sont généralement ponctuels et éphémères et qui peut vouloir imposer des objectifs de recherche visant le court terme et non nécessairement alignés sur les priorités nationales. Après avoir défini des priorités de recherche précises et axées sur le long terme, le gouvernement devra s’engager durablement à couvrir les frais salariaux et à appuyer les programmes de recherche. On explorera aussi par quels mécanismes créatifs stimuler l’investissement privé.

Obstacles à la sécurité alimentaire

Madagascar accuse de fréquents déficits de production alimentaire. La recherche peut générer les solutions techniques qui permettront au pays d’enrayer le recul de la productivité agricole et d’assurer la sécurité alimentaire. Il faut augmenter les investissements consacrés aux ressources humaines, aux infrastructures et aux programmes de recherche; renforcer les services de vulgarisation et de conseil, et stimuler le secteur privé à effectuer de la recherche agricole.