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Procédures et définitions

ASTI réalise ses collectes et ses traitements de données en respectant les procédures et définitions établies par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et décrites dans le Manuel de Frascati, le Manuel d’Oslo et le Manuel de Canberra.

Paru initialement en 1963, le Manuel de Frascati constitue de nos jours la norme mondiale pour les organisations tant nationales qu’internationales ; il a déjà fait l’objet de nombreuses révisions. Il convient de noter, cependant, qu’il s’agit d’une méthode conçue par et pour les pays industrialisés qui, de ce fait, n’est pas toujours directement applicable au monde en développement. En conséquence, l’équipe ASTI a jugé opportun de l’ajuster sur certains points, notamment pour ce qui est des classifications institutionnelles des organismes de R&D agricole.

L’exercice budgétaire

ASTI recueille des données sur les dépenses réelles, non pas celles inscrites ou prévues au budget, en les comptant en milliers d’unités des monnaies locales actuelles. Si l’exercice budgétaire ne correspond pas à l’année civile, les dépenses sont relevées sous l’année civile qui absorbe la plus grande partie de l’exercice en question. Par exemple, si l’exercice budgétaire 2014/15 commence le 1er avril 2014, les coûts pour cet exercice seront enregistrés sous l’en-tête 2014 ; si l’exercice budgétaire débute le 1er juillet 2014, il faudra consigner tous les coûts sous 2015.

Ajustement des dépenses pour tenir compte de l’inflation

L’inflation représente fréquemment une part importante de la croissance apparente de toute série mesurée en unités de monnaie locale. En corrigeant les effets de l’inflation, l’on fera apparaître la croissance réelle, si croissance il y a. Pour ce faire, il faut réévaluer chaque total annuel des dépenses par rapport aux prix d’une année choisie (l’année de référence). Le choix de l’année de référence n’a pas d’influence sur le calcul des variations de pourcentage, mais il affectera la valeur absolue du changement. ASTI recueille toutes ses données de séries temporelles financières en unités de devises locales puis les convertit en prix constants en s’appuyant sur les déflateurs du PIB officiels de la Banque mondiale. À l’heure actuelle, ASTI exprime ses données financières en prix de 2011.

Taux de change assurant la parité de pouvoir d’achat

La comparaison des données économiques de différents pays est un processus très complexe en raison des importantes différences de niveaux de prix intervenant dans le temps et entre les pays. ASTI recueille des données sur les dépenses consacrées à la R&D agricole nationale exprimées en unités de monnaie locale ; celles-ci devront être converties en une devise commune avant de pouvoir procéder à des comparaisons régionales. Pour réaliser les conversions, il semble logique d’opter pour les taux de change du marché ordinaires lorsqu’il s’agit de mesurer les flux financiers de différents pays ; toutefois, ces taux sont loin de convenir parfaitement à la comparaison de données économiques. Les taux de change officiels ont tendance à réduire l’importance des valeurs relevées dans les économies où les niveaux de prix sont relativement bas et à exagérer les valeurs relevées dans les économies présentant des niveaux de prix relativement élevés. On note que s’agissant des dépenses nationales de R&D agricole, les postes les plus importants sont les salaires du personnel et les frais d’exploitation locaux (plutôt que d’être les immobilisations échangées sur le marché international). Par exemple, le salaire d’un ouvrier agricole ou d’un assistant de laboratoire employé au sein d’un centre de recherche est bien moins élevé en Inde que dans n’importe quel pays européen et des meubles de bureau fabriqués sur place au Kenya sont sensiblement moins chers qu’un mobilier similaire acheté aux États-Unis.

À l’heure actuelle, la méthode de conversion appliquée par prédilection pour mesurer la taille relative des économies ainsi que d’autres données économiques telles les dépenses de la R&D agricole, c’est la conversion assurant la parité du pouvoir d’achat (PPA). Les PPA mesurent le pouvoir d’achat relatif de différentes monnaies en considérant un vaste ensemble de biens et de services et en convertissant les prix de PIB de différents pays en une monnaie commune.

Par rapport aux taux de change du marché, les indices PPA offrent deux avantages principaux : d’abord, ils sont relativement stables dans le temps, alors que les taux de change affichent de fortes fluctuations et ensuite, les indices PPA tiennent compte des biens et services non échangeables sur le marché, tandis que les taux de change du marché ne sont influencés que par les biens commercialisés et les flux de capitaux. De nombreuses organisations internationales telles que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l’Organisation de coopération et de développement économiques présentent, elles aussi, leurs données économiques exprimées en dollars PPA ; soucieux de rester, en tout temps, aligné sur ces organisations, le programme ASTI peut procéder à des comparaisons (macro)économiques de plus grande envergure.

Catégories de coût

ASTI recueille des données relatives aux dépenses détaillées pour les trois catégories de coûts suivantes :

  • Salaires, à savoir toutes les dépenses liées à la rémunération : salaires, contributions à la caisse de retraite, primes d’assurance, allocations familiales, scolaires, de logement, etc. Cette catégorie comprend également les frais afférents aux contrats de travail et autres formes d’embauche à durée déterminée (consultants à long terme, journaliers, et autres).
  • Frais d’exploitation et dépenses liées au programme, à savoir eau, électricité, essence, fournitures de bureau, livres, formation du personnel, etc. On classe également dans cette catégorie les frais d’entretien et de maintenance (bâtiments, voitures, équipements).
  • Immobilisations : outre les dépenses liées à l’achat ou à la location à long terme (plus d’un an) de pièces d’équipement, de meubles, d’ordinateurs et de véhicules, cette catégorie comprend les frais d’achat ou de location de terrains et de bâtiments, de même que les amortissements et intérêts qui y sont associés.

Sources de financement

ASTI recueille des données sur tous les financements encaissés au cours de l’année en question, excluant de ce fait les inscriptions au budget et les prévisions. Les sources de financement sont catégorisées comme suit :

  • la subvention de base de l’État, prélevée sur le budget central, tels les fonds alloués par un ministère ou par la trésorerie pour couvrir les salaires et frais d’exploitation ;
  • d’autres subventions gouvernementales, telles celles obtenues d’un fonds compétitif ;
  • les prêts accordés par des bailleurs de fonds multilatéraux ou bilatéraux ;
  • les subventions octroyées par des bailleurs de fonds multilatéraux ou bilatéraux ;
  • les allocations provenant du prélèvement de taxes sur les produits ainsi que des organisations de producteurs ;
  • les recettes de la vente de biens et services ;
  • les fonds puisés à d’autres sources.

Équivalence plein temps (ÉTP)

ASTI exprime ses données relatives aux ressources humaines et financières en termes d’équivalents temps plein ou ÉTP. Cette méthode fait entrer en ligne de compte le temps de travail que les chercheurs consacrent à la R&D proportionnellement au temps qu’ils accordent à d’autres activités ne relevant pas de la recherche. Prenons le cas des employés universitaires, par exemple, qui consacrent le gros de leur temps à l’enseignement, aux tâches administratives et à l’encadrement des étudiants plutôt qu’à des activités de recherche. En conséquence, quatre chercheurs-enseignants universitaires qui estiment passer 25 % de leur temps à effectuer de la recherche représenteront, chacun, 0,25 ÉTP ; collectivement ils compteront pour 1,0 ÉTP.