Auteurs :

Gert-Jan Stads, Allarangaye Moundibaye et Léa Vicky Magne Domgho

Année :

2017

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques et Institut tchadien de recherche agronomique pour le développement

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Publications

Volatilité du financement

Les recettes pétrolières du Tchad sont déterminantes pour la hauteur de la subvention d’État que touchent les organismes publics, dont ceux de la recherche agricole. Entre 2012 et 2014, une forte baisse de ces revenus entraîna une baisse d’environ 25% des dépenses de la recherche agricole. Les organismes de recherche se doivent de diversifier encore plus leur base de financement, notamment en générant des revenus propres par la vente de biens et de services.

Sous-investissement grave

En 2014, le Tchad n’investit que 0,09% du PIBA dans la recherche agricole, fraction du seuil minimal de 1% recommandé par l’Union africaine et les Nations Unies. Des niveaux de financement plus élevés sont nécessaires pour rendre la recherche agricole tchadienne plus productive et plus efficace. Le gouvernement doit bien définir ses priorités de recherche agricole à long terme et s’assurer des fonds requis pour appuyer durablement les programmes de R&D. Il devrait de plus rechercher des mécanismes créatifs pouvant stimuler l’apport de contributions du secteur privé.

Assurer la relève

L’effectif des chercheurs agricoles employés au Tchad a doublé entre 2009 et 2014, mais cette croissance a eu lieu presque entièrement parmi les chercheurs de niveau MSc. En 2014, l’ITRAD n’employait que sept titulaires d’un PhD, tous approchant l’âge de la retraite. On note un manque d’obtenteurs et de pédologues. L’appui de la France et de l’Union européenne a permis à cinq chercheurs de l’ITRAD de faire un doctorat et à deux autres de préparer un master dans des universités de l’Afrique occidentale et centrale et de France.

Amélioration de la recherche zootechnique

Le principal institut tchadien de recherche sur l’élevage, l’IRED, a été créé à partir d’un laboratoire en 2012. La même réforme a vu d’importants changements d’ordre administratif, dont une hausse des niveaux salariaux des chercheurs, et elle a impulsé un grand effort de recrutement qui eut pour résultat un doublement des effectifs entre 2011 et 2014.