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Auteurs :

Beintema, Nienke; Stads, Gert-Jan

Année :

2004

Publié par :

Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI)

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Publications

La capacité de la recherche agricole est un important facteur dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la stabilité économique en Afrique. Des technologies nouvelles et mieux adaptées sont en outre essentielles à ce processus et un système de recherche agricole au point et suffisamment financé est indispensable non seulement pour permettre de bien les concevoir mais aussi de les disséminer et les faire adopter.

En 2000, les dépenses consacrées à la R&D en Afrique subsaharienne totalisaient près de 1,5 milliard de dollars (dollars internationaux de 1993), mais les  financements sont devenus de plus en plus restreints, irréguliers et fortement tributaires des donateurs. Cette situation s’accompagne souvent de politiques nationales relatives aux sciences et aux technologies insuffisantes et d’une gestion de la recherche agricole inefficace. Des réformes institutionnelles ainsi que des politiques bien définies relatives aux sciences et aux technologies sont nécessaires à l’amélioration de l’efficacité et de la rentabilité de la recherche agricole en Afrique. Des projets financés par des donateurs ont aidé à renforcer la capacité dans de nombreux pays, mais ces progrès sont rapidement érodés une fois que le financement des bailleurs de fonds prend fin si d’autres sources de financement ne sont pas consolidées et davantage développées. Même s’il n’existe pas de normes reconnues universellement sur la taille optimale des investissements de R&D agricole en Afrique, un rapport récent du Conseil Interacadémique (IAC) recommande de doubler le ratio d’intensité de la recherche agricole (les investissements dans la R&D agricole en tant que pourcentage du PIB agricole) afin qu’il soit de 1,5 d’ici 2015. Étant donné le niveau très faible, voire souvent en baisse, des investissements réalisés dans la R&D agricole en Afrique subsaharienne, à la fois en termes réels et en tant que part du produit agricole, atteindre cet objectif représente un immense défi.