Auteurs :

Stads, Gert-Jan; Kissi, Ali

Année :

2005

Publié par :

Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI); et Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)

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Publications

Depuis le début des années 80, l’effectif des chercheurs agricoles au Maroc a augmenté de façon constante. Les dépenses consacrées à la R&D agricole ont suivi une évolution plus irrégulière correspondant aux fluctuations des financements du gouvernement national et de l’aide fournie par les donateurs (étrangers). Ces dépenses ont toutefois connu au cours de ces dernières années une progression continue, du fait de l’engagement du gouvernement marocain en faveur du développement du secteur agricole. De 1991 à 2002, l’INRA, principal organisme de R&D agricole marocain, a été extrêmement tributaire des financements du gouvernement du fait en particulier de la baisse des fonds alloués par les donateurs durant cette période. Toutefois le PRV, projet initié par la Banque Mondiale, a réussi à renforcer la gestion de l’institut dans les années 90, en partie en décentralisant un grand nombre de ses activités de recherche.

L’INRA et les établissements d’enseignement supérieur ont également commencé à générer eux-mêmes une part importante de leur financement grâce à la vente de produits et de services, dans le cadre de nombreux contrats de recherche conclus au niveau national et international. Il s’agit d’une évolution très positive, offrant également des perspectives de croissance pour l’avenir. L’introduction de mécanismes de financements compétitifs représente depuis la fin des années 90 un autre développement positif, qui a en outre déjà contribué à intensifier la collaboration entre les divers organismes du système de recherche agricole au Maroc. Les programmes de financement compétitifs ont aussi encouragé avec succès des pratiques efficaces et synergiques, égalisant le domaine d’action au sein des organismes marocains de R&D agricole et les contraignant à faire un usage rentable de leurs maigres ressources. Ces changements ont été également accompagnés d’une amélioration importante des qualifications des chercheurs au sein du système en termes de pourcentage de chercheurs titulaires d’un doctorat.