Auteurs :

Stads, Gert-Jan; Allani, Samira; Hedri, Mohamed Mounir

Année :

2006

Publié par :

Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI); et Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles (IRESA)

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Publications

Au cours de la dernière décennie, le système de recherche agricole tunisien a connu d’importantes transformations, favorisées par la volonté du gouvernement  national de développer le secteur agricole et d’importants projets de la Banque Mondiale destinés à appuyer la recherche agricole et la vulgarisation. Après une période de stagnation due au gel des embauches, l’effectif total des chercheurs a été en augmentation constante au cours de la période 1996-2002. Les dépenses ont évolué de manière bien plus irrégulière, avec une chute abrupte en 1998, du fait des fluctuations du financement de l’État et des donateurs et tout  particulièrement de l’achèvement en 1997 du premier projet financé par la Banque Mondiale. Les dépenses ont repris ensuite, atteignant 68 millions de dollars en 2002 (en prix constants de 2000) grâce à des fonds supplémentaires du gouvernement visant tout particulièrement au développement régional.

En Tunisie, la recherche agricole est largement financée par l’État. De plus, la Banque Mondiale a octroyé des prêts pour trois projets consécutifs, le premier ayant commencé en 1990 et le plus récent se poursuivant jusqu’en 2006 ou au-delà. L’IRESA, l’organisme qui supervise la majorité de la recherche agricole du pays, a été créé dans le cadre du premier projet. Des pôles régionaux ont été également mis en place pour coordonner et évaluer la recherche agrciole régionale et la vulgarisation afin de répondre aux besoins des agriculteurs. Les projets suivants ont continué à mettre l’accent sur le développement de la capacité régionale en établissant des  relations avec les producteurs et en répondant aux besoins des agriculteurs en matière d’information, de vulgarisation et de formation. Des systèmes compétitifs de financement de projet ont été introduits récemment, mais il est encore trop tôt pour juger des résultats.

Ces dernières années, la Tunisie surpasse son homologue du Maghreb, le Maroc, ainsi que de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne au niveau des indicateurs principaux, entre autres la part du total des dépenses agricoles dans le produit intérieur agricole, les pourcentages de femmes chercheurs ainsi que la proportion de chercheurs ayant une formation de troisième cycle.