Rep. Congo: Abrégé de l'ASTI

Durant la période 1991–2001, deux guerres civiles ont entraîné une diminution considérable des investissements réalisés dans la recherche agricole. Le financement des donateurs a baissé rapidement, de nombreux laboratoires de la DGRST ont été sérieusement endommagés et le pays s’est trouvé de plus en plus isolé de la communauté scientifique internationale. Bien que les tensions sociopolitiques se soient atténuées après 1999, les niveaux de financement – et en conséquence les niveaux de dépenses – sont restés très inférieurs à ceux d’avant la guerre. Évalué à 18 000 dollars en 2001, le montant moyen des dépenses par chercheur du Congo était l’un des plus faibles d’Afrique. Une étude de 1996 financée par la FAO avait recommandé de remplacer les nombreux organismes de recherche par un seul institut
national de recherche agricole et également de prendre en main les problèmes de financement et d’efficacité (surtout du fait du chevauchement des mandats de recherche entre les différents centres). Toutefois aucune action n’a été entreprise jusqu’à présent, probablement du fait de graves problèmes de financement. Le Congo est donc demeuré sans coordination et gestion claires de sa recherche agricole tout en connaissant une capacité de recherche agricole en diminution rapide. Ce problème se trouve aggravé par le fait que des chercheurs très qualifiés approchent de l’âge de la retraite tandis que des plus jeunes chercheurs préfèrent travailler pour l’Université Marien Ngouabi, considérée comme un meilleur employeur. Sans nouvelles sources de financement de la part de bailleurs de fonds, d’associations de producteurs ou d’entreprises privées, l’avenir des organismes de recherche de la DGRST et de l’ensemble du système national de la recherche agricole demeure fort sombre.