Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Lamine Gaye et Gert-Jan Stads

Année :

2018

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques alimentaires et Institut Sénégalais de Recherches Agricoles.

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Publications

Tendances clés

Entre 2010 et 2016, l’effectif total de chercheurs agricoles au Sénégal a augmenté de près de 40%. Des recrutements à grande échelle, l’amélioration des niveaux salariaux et des possibilités de promotion ainsi que le report de l’âge officiel de la retraite ont contribué à renverser une longue période de pertes en ressources humaines.

Les dépenses au profit de la recherche agricole ont considérablement augmenté aucours des dernières années principalement due au PPAAO/WAAPP: projet financé par unprêt de la Banque mondiale qui a contribué à appuyer les programmes de recherche et renforcer les infrastructures agricoles.

En 2016, le Sénégal a investi 0,89% de son PIBA dans la recherche agricole.

Défis actuels

Le programme de recherche du Sénégal est fortement axé sur les cultures céréalières. D’autres filières telles que l’arachide, l’horticulture et la pêche, même si d’importance économique, font encore l’objet de peu de recherches.

La contribution de l’État aux frais de fonctionnement et aux investissements liés à la conduite des programmes de recherche reste relativement faible. L’urgence est à la réhabilitation des équipements et des infrastructures de recherche, d’abord pour pourvoir à des besoins fondamentaux, tel le besoin d’un accès fiable à Internet et aux logiciels, mais aussi, dans certains cas, en vue de l’octroi de la certification ISO.

Options politiques

Le gouvernement doit définir des priorités de R&D agricole claires et à long terme, puis s’engager à appuyer les programmes de manière stable et durable. La dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds demeurant lourde, il faut veiller à ce que leur contributions soient alignées sur les priorités nationales afin de garantir la cohérence et la complémentarité des programmes de recherche.

L’ISRA et les agences de vulgarisation se font concurrence pour obtenir des ressources rares plutôt que de collaborer dans le cadre d’un système d’innovation agricole plus large. Les liens entre recherche et vulgarisation doivent être renforcés pour améliorer l’adoption des technologies générées par l’ISRA.