Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Biba Yacouba et Gert-Jan Stads

Année :

2018

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques et Institut National de la Recherche Agronomique du Niger.

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Publications

Tendances clés

L’achèvement en 1998 du PNRA financé par la Banque mondiale a plongé la recherche agricole du Niger dans une grave crise financière qui a duré plus d’une décennie. Depuis 2009, les niveaux d’investissement dans la recherche agricole se sont progressivement redressés, en grande partie grâce à un autre projet (PPAAO/WAAPP) financé par un prêt de la Banque mondiale.

Le WAAPP a également eu un impact positif sur la capacité de recherche agricole: on note une amélioration considérable tant du nombre que des qualifications moyennes des chercheurs agricoles au cours des dernières années.

Malgré ces progrès, le Niger n’investissait que 0,32% de son PIBA dans la recherche agricole en 2016, ce qui est nettement inférieur au niveau requis pour soutenir la croissance de la productivité agricole à long terme.

Défis actuels

La lourde dépendance de la recherche agricole au Niger par rapport aux financements instables de bailleurs de fonds et de banques de développement a entraîné des cycles d’expansion et de ralentissement. Compte tenu de la nature à long terme de la recherche agricole, un financement durable à long terme est nécessaire.

La disparité hommes/femmes persiste et continue de nuire au développement du Niger et à sa sécurité alimentaire et nutritionnelle. Malgré une récente amélioration, la participation des femmes au sein du système de recherche agricole reste toujours faible.

Options politiques

La population du Niger devrait tripler d’ici 2050. À moins d’investir à grande échelle dans la recherche en vue d’augmenter les rendements agricoles, de réduire l’impact du changement climatique sur la production agricole et d’accroître l’accès à un régime alimentaire beaucoup plus nutritif, l’insécurité alimentaire s’intensifiera encore, entraînant migration forcée, instabilité politique et souffrance humaine.

Le potentiel de financement du secteur privé guinéen reste largement inexploité. Pour activer ce potentiel, il est essentiel de créer un environnement politique propice en termes d’incitations fiscales, de protection des droits de propriété intellectuelle et de réformes réglementaires visant à stimuler la diffusion des technologies internationales.