Auteurs :

Gert-Jan Stads, Biba Yacouba et Léa Vicky Magne Domgho

Année :

2016

Publié par :

Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires et Institut National de la Recherche Agronomique du Niger

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Publications

Lente reconstitution des ressources

Suite à l’achèvement, en 1998, du PNRA financé par la Banque mondiale, la recherche agricole nigérienne a connu plus de 10 ans de crise financière grave. Cependant, grâce au programme PPAAO financé par un prêt de la Banque Mondiale, on note depuis 2009 une reprise graduelle des capacités et investissements consacrés à la recherche agricole. Le PPAAO appuie la recherche zootechnique, de divers projets de renforcement des capacités et la génération, diffusion et adoption de nouvelles techniques.

Sous-investissement continu

Malgré une tendance à la hausse, le Niger n’a investi que 0,23 % de son PIBA dans la recherche agricole en 2014— fraction du niveau minimum (de 1 %) recommandé par l’Union africaine et les Nations Unies. Des niveaux de financement plus élevés devront être réalisés en vue d’accroître l’efficacité de la recherche agricole nigérienne. Parmi d’autres mécanismes de financement novateurs, des partenariats avec le secteur privé permettront de contrebalancer une dépendance excessive des apports instables de l’aide au développement.

Dotation en personnel : défis clés

Le fait que la plupart des chercheurs agricoles de niveau PhD sont des employés universitaires est principalement due à la distinction de statut entre fonctionnaires publics et scientifiques universitaires, qui empêche l’INRAN d’offrir des salaires concurrentiels. De plus, l’âge officiel de la retraite au sein des universités est de loin supérieur à celui des chercheurs de l’INRAN. Ces inégalités sont autant d’obstacles que l’INRAN doit surmonter pour attirer et retenir des chercheurs hautement qualifiés.

Besoin de renforcement des capacités

Au sein des universités du Niger, l’offre de programmes doctoraux est limitée. La plupart des diplômés dans le domaine agricole quittent l’université avec une licence en poche. Une poursuite des études afin de préparer un MSc ou un PhD dépend des apports de bailleurs de fonds qui se font de plus en plus rares. La composante du PPAAO qui vise à renforcer les capacités régionales cherche à pallier cette situation mais le gouvernement doit s’engager à appuyer à long terme l’enseignement agricole supérieur pour ainsi promouvoir le développement des programmes d’études diplômantes.