Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Souleymane Guèye et Gert-Jan Stads

Année :

2018

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques alimentaires.

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Publications

Tendances clés

En raison du climat aride qui sévit en Mauritanie, les recherches sur les cultures et l’élevage sont relativement faible. L’IMROP, qui se focalise sur la recherche halieutique, absorbe la majeure partie des dépenses de recherche agricole du pays.

Les dépenses et les effectifs de recherche agricole ont fluctué entre 2000 et 2012 en raison de l’expiration et du renouvellement de divers traités de pêche avec l’UE qui finance les recherches de l’IMROP. Toutefois, depuis 2012, les investissements dans la recherche sur les pêches, les cultures et l’élevage ont progressivement augmenté.

La création récente de l’ONARDEL, qui a remplacé le CNERV en tant que principal institut de recherche sur l’élevage du pays, a entraîné un afflux important de jeunes chercheurs zootechniques.

Défis actuels

En 2016, la Mauritanie n’a investi que 0,49% de son PIBA dans la recherche agricole, ce qui est bien en deçà du niveau requis pour soutenir la croissance à long terme de la productivité agricole.

La Mauritanie manque de chercheurs agricoles qualifiés dans de nombreux domaines. En 2016, le CNRADA, le CNERV/ONARDEL et le CNLA n’avaient pas d’obtenteurs de plantes, de zootechniciens et de socioéconomistes titulaires d’un doctorat, malgré l’importance cruciale de ces domaines de recherche.

Ces contraintes de capacité sont une des principales raisons du nombre extrêmement faible de nouvelles variétés mises en circulation dans le pays, par rapport aux autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Options politiques

Une volonté politique forte et un financement adéquat sont nécessaires pour revitaliser la recherche agricole en Mauritanie. Cela implique la mise en place d’une stratégie politique nationale de S&T plus efficace, une meilleure coordination de la recherche agricole et le renforcement des instituts de recherche sur les cultures et l’élevage.

Il est également recommandé d’identifier des mécanismes créatifs susceptibles d’encourager le secteur privé à financer des recherches autres que celles liées à l’industrie laitière. Cela sous-entend la création d’un environnement politique plus propice en termes d’incitations fiscales, de protection des droits de propriété intellectuelle et de réformes réglementaires visant à stimuler la diffusion des technologies internationales.