Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Famoï Béavogui, Sékou Diawara et Gert-Jan Stads

Année :

2018

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques alimentaires et Institut de Recherche Agronomique de Guinée.

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Publications

Tendances clés

En Guinée, les dépenses de recherche agricole ont baissé de 80% entre 2000 et 2010, ont rebondi de 2011 à 2014, pour ensuite diminuer à nouveau. En 2016, le pays consacra 3,9 millions de dollars à la recherche agricole (prix PPA en 2011) – à peine 0,17% du PIBA.

L’effectif total de chercheurs agricoles (ÉTP) a légèrement augmenté au cours de la dernière décennie. Par rapport à de nombreux autres pays de l’Afrique de l’Ouest, les niveaux de qualification des chercheurs guinéens s’avèrent nettement plus faibles.

Défis actuels

L’ensemble des chercheurs agricoles de la Guinée est le plus âgé en Afrique: 93% des titulaires d’un doctorat, ont entre 50 et 60 ans et d’imminent départ à la retraite de ces derniers aggravera les pertes de capacité.

Ces dernières années, grâce à un appui substantiel fourni sous le PPAAO/ WAAPP et par la France, de nombreux chercheurs de l’IRAG ayant un BSc ou MSc ont pu rehausser leur niveau de qualification. Il faut cependant pouvoir renforcer encore l’effort de formation pour parer à la perte imminente de nombreux chercheurs séniors.

Le nombre de nouvelles variétés diffusées par l’IRAG au cours des années récentes s’avère extrêmement faible par rapport à celui d’autres pays ouest-africains. L’état général des infrastructures de recherche de l’institut fait obstacle au travail des chercheurs.

Options politiques

Les faibles niveaux d’investissement de la Guinée dans la recherche agricole constituent un frein pour les objectifs ambitieux fixés dans le Plan national de développement économique et social et dans le Plan d’investissement dans l’agriculture et la sécurité alimentaire. Pour accélérer la productivité agricole, l’État devra accroître ses investissements dans la recherche agricole, en particulier dans la formation du personnel de recherche et la mise à niveau des infrastructures.

Le potentiel de financement du secteur privé guinéen reste largement inexploité. Encourager le financement privé implique de fournir un environnement politique propice, en termes d’incitations fiscales,de protection des droits de propriété intellectuelle et de réformes réglementaires visant à inciter la diffusion des technologies internationales.