Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Sékou Doumbia et Gert-Jan Stads

Année :

2018

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques alimentaires et Centre National de la Recherche Agronomique.

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Publications

Tendances clés

Ces dernières années, on note une nette amélioration des effectifs comme des niveaux de qualification des chercheurs agricoles ivoiriens, tant dans le secteur gouvernemental qu’au sein de l’enseignement supérieur. Entre 2012 et 2016, la capacité de recherche agricole nationale s’est renforcée d’environ 80 scientifiques diplômés en doctorat (ÉTP).

Néanmoins, la courbe des dépenses de recherche agricole de la dernière décennie affiche une tendance à la stagnation. En 2016, le pays n’a investi que 0,50% de son PIBA dans la recherche agricole.

Comparé aux systèmes de recherche agronomique de la plupart des pays ouest-africains, celui de la Côte d’Ivoire dispose d’infrastructures plus avancées; produit plus de publications et de nouvelles variétés; et entretient de meilleurs liens avec la vulgarisation.

Observations

Le CNRA étant un organisme semi-privé, son financement reposait à l’origine sur une structure de partage: des apports publics à hauteur de 40% et des fonds privés à hauteur de 60% (générés par le biais du FIRCA). Toutefois, au fil du temps, la contribution du gouvernement s’est sensiblement amoindrie, rendant difficile la continuation des programmes de recherche.

Le FIRCA est un mécanisme de financement unique en ce qu’il favorise la conduite de recherches axées sur la demande et qu’il réduit l’impact de pressions externes. De plus, son système de solidarité garantit une disponibilité de fonds de recherche pour les filières au sein desquelles les cotisations ne génèrent pas les montants requis (principalement les cultures vivrières).

Développements politiques

Le Plan de développement national (2016–2020) et le Plan national d’investissement agricole (2018–2025) reconnaissent le potentiel agro-industriel inexploité de la Côte d’Ivoire et le rôle important de la recherche agricole.

 Dans les années à venir, le WAATP (projet de transformation de l’agriculture que finance un prêt de la Banque mondiale) jouera un rôle crucial dans l’adoption accélérée de nouvelles technologies et autres innovations agricoles. Parmi les apports du WAATP dont bénéfiera grandement le CNRA, relevons les programmes de renforcement des capacités et l’appui financier à la recherche et à la modernisation des infrastructures.