Auteurs :
Léa Vicky Magne Domgho, Grégoire Bani et Gert-Jan Stads
Année :
2018
Publié par :
Institut international de recherches sur les politiques alimentaires et Institut National de Recherche Agronomique.
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Tendances clés
Les dépenses de recherche agricole affichent une tendance erratique au cours de ces dernières années. Vu l’importance des recettes du pétrole pour le Congo, les fluctuations des prix mondiaux du pétrole ont un impact important sur les investissements publics, y compris celle de la recherche agricole.
En 2016, le pays n’a investi que 0,26% de son PIBA dans la recherche agricole, ce qui est en deçà de l’objectif minimal de 1% recommandé par l’Union africaine et les Nations Unies.
Entre 2000 et 2016, l’effectif combiné des chercheurs agricoles à l’IRA et l’IRF (et ses prédecesseurs) a diminué d’un tiers en raison des départs soit à la retraite, soit pour d’autres raisons, notamment le faible niveau des salaires par rapport aux établissements de l’enseignement supérieur.
Défis actuels
Au Congo, de nombreux chercheurs agricoles titulaires d’un doctorat vont partir à la retraite dans un proche avenir, vu qu’en 2016, près des trois quarts avaient plus de 50 ans, ce qui représente l’un des taux les plus élevés d’Afrique.
La recherche agricole a réalisé de bons résultats en matière de développement et d’appropriation de techniques améliorées de production. Toutefois, il reste des défis majeurs à relever, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre du plan directeur de la recherche agricole; l’équipement des différentes structures de la recherche; l’amélioration de la condition sociale des corps de la recherche; la dynamisation et le développement de la coopération scientifique; et le recrutement des jeunes chercheurs.
Évolution institutionnelle
Depuis deux décennies, le Congo s’est engagé dans une réforme profonde de son cadre institutionnel et de gouvernance des sciences, des technologies et de l’innovation. Cette démarche a permis la consolidation de nombreux centres de recherche de la DGRST pour former l’IRA, l’IRF et l’IRSEN. Cette nouvelle configuration est censée améliorer la coordination et l’efficacité des efforts de recherche au Congo, ainsi que la rétention du personnel et le recrutement. Le gouvernement ayant approuvé la création de ces instituts en 2012, ils ont commencé à fonctionner en mars 2014.