Auteurs :

Léa Vicky Magne Domgho, Marcellin Allagbe et Gert-Jan Stads

Année :

2018

Publié par :

Institut international de recherches sur les politiques alimentaires et Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

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Publications

Tendances clés

Ajustées de l’inflation, les dépenses de recherche agricole ont presque doublé entre 2000 et 2016, reflétant principalement une participation plus intense du secteur de l’enseignement supérieur à la recherche agricole et la croissance des revenus générés à l’interne par l’INRAB. Toutefois, l’évolution des dépenses annuelles dans le temps révèle une assez grande variabilité.

En 2016, le Bénin n’a investi que 0,6% de son PIBA dans la R&D agricole, ce qui est bien en deçà de la cible minimale de 1% recommandée par l’Union africaine et les Nations Unies.

La levée récente d’un gel de recrutement qui frappa la fonction publique pendant de longues années a permis à l’INRAB de recruter et former de jeunes chercheurs en vue de combler les lacunes causées par de nombreux départs à la retraite.

Défis actuels

Alors que les scientifiques universitaires ont le statut de chercheur, les chercheurs de l’INRAB sont fonctionnaires et de ce fait touchent des salaires bien plus bas. On comprend la difficulté qu’a l’INRAB à s’attirer du personnel qualifié face à l’offre salariale des universités et aux avantages accompagnant leur adhésion au CAMES.

La plupart des laboratoires de l’INRAB manquent d’équipements, de véhicules et d’installations de recherche actualisées. Par suite du faible niveau d’investissement, l’infrastructure de recherche s’est progressivement détériorée et cela a naturellement eu un impact négatif sur la qualité et la quantité des résultats de la recherche.

Options politiques

Le Bénin doit à la fois renforcer ses investissements dans la recherche agricole et tirer parti des retombées des savoirs générés dans les pays voisins s’il veut accélérer sa productivité agricole et atteindre les objectifs du Plan stratégique de développement du secteur agricole (2025) et du Plan national d’investissements agricoles et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (2017-2021).

En particulier, le gouvernement devra augmenter les niveaux de financement pour permettre à l’INRAB de fonctionner de manière plus compétitive, aussi bien en termes de salaires et d’avantages sociaux pour les chercheurs que d’installations et d’équipements (autres que ceux récemment mis à niveau dans le cadre du PPAAO/WAAPP).