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Guinée

La série des fiches << Tendances de fond >> fournit un complément d'information (données factuelles, figures et tableaux) à la Note de pays 2010 sur la Guinée (www.asti.cgiar.org/pdf/Guinea-Fr-Note.pdf) mise au point par le programme ASTI sur les indicateurs relatifs aux sciences et aux technologies agricoles et par l'Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG). S'appuyant sur les données recueillies par l'IRAG et par le programme ASTI, la Note de Pays et les fiches << Tendances de fond >> font le point sur les principales tendances en matière d'investissements et de capacités consacrés à la recherche-développement (R&D) agricole publique de la Guinée, notées depuis 1991. Ces produits constituent une actualisation importante des analyses publiées par l'ASTI et l'IRAG dans les années 2003–2004.

Les tendances à long terme

La section A fournit une information quantitative détaillée sur les tendances durables des investissements et des capacités afférentes à la R&D agricole publique guinéenne observées au cours de la période 1991–2008. Les autres sections présentent des données détaillées sur les ressources financières (section B), sur les ressources humaines (section C) et sur la répartition des ressources consacrées à la recherche (section D). De plus, un complément d'information renseigne sur les tendances macroéconomiques, les noms des agences examinées dans le cadre de l'étude, les sources de données et les méthodes d'estimation statistique, et sur la méthodologie ASTI.

Figure A1–Dépenses de la R&D agricole, ajustées de l'inflation, 1991–2008

En Guinée, les dépenses de recherche-développement (R&D) agricole ont diminué de plus de 70 % pendant la période 1991–2008. En 1991, la Guinée investit 13,0 milliards de francs guinéens, soit 11,6 millions de dollars PPA, contre 3,4 milliards de francs guinéens en 2008, soit 3,2 millions de dollars PPA (prix constants de 2005). Le principal facteur causant cette chute dramatique fut la baisse des dépenses de l'Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG) suite à la clôture de certains projets de grande envergure qu'avait financés l'aide étrangère.

Figure A1–Dépenses de la R&D agricole, ajustées de l'inflation, 1991–2008

Sources : calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. L'échantillon complet comprend une agence gouvernementale qui a cessé de conduire des recherches depuis 2003. Pour de plus amples détails concernant la couverture et les procédures d'estimation statistique, voir asti.cgiar.org/fr/guinea/datacoverage.

Figure A2–Dépenses de R&D agricole en francs guinéens courants, 1991–2008

L'évolution sur le long terme des dépenses nationales de R&D agricole, exprimées en prix courants, demeura relativement stable, en révélant même une augmentation depuis 2004, mais elle ne suivit pas le rythme de l'inflation nationale (cf. figure A1).

Figure A2–Dépenses de R&D agricole en francs guinéens courants, 1991–2008

Sources : calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie.

Tableau A1–Dépenses consacrées à la recherche agricole, 1991–2008

Les données de ce tableau révèlent une baisse significative des dépenses moyennes consacrées à la R&D agricole guinéenne à partir de l'an 2000. Si pendant les années 1990, le niveau total des dépenses équivalait en moyenne 13 milliards de francs CFA, ou 11 millions de dollars PPA, le niveau correspondant de la période 2006–2008 ne dépassait pas 4,7 milliards de francs guinéens, ou 3,9 millions de dollars PPA. Entre 2006 et 2008, les dépenses moyennes de l'IRAG n'atteignaient que le tiers des niveaux enregistrés dans les années 1990.

Tableau A1–Dépenses consacrées à la recherche agricole, 1991–2008

Sources : calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. Les pourcentages ont été calculés en utilisant des moyennes sur cinq ans, sauf pour la moyenne sur trois ans se rapportant à la période 2006–2008. Les dépenses réalisées par les huit institutions d'enseignement supérieur sont des estimations. Pour une information plus détaillée, voir asti.cgiar.org/fr/guinea/datacoverage.

Figure A3–Répartition proportionnelle des dépenses de R&D agricole par catégorie institutionnelle, 1991–2008

Tout au long de la période indiquée, la part des dépenses qu'assumait l'IRAG était la plus importante ; cependant, la part que représentaient les autres organismes gouvernementaux ou d'enseignement supérieur a gagné de l'envergure du fait que la chute des dépenses de l'IRAG s'avéra plus lourde que la baisse moyenne des dépenses au sein des autres institutions. En effet, pour les années 1991–1995, les dépenses des autres organismes gouvernementaux représentaient 16 % du total des dépenses consacrées à la R&D guinéenne, le pourcentage correspondant pour la période 2006–2008 étant 21 %. Pareillement, les institutions d'enseignement supérieur ont vu croître légèrement leur part des dépenses totales: elle est passée de 9 % en 1991–1995 à 11 % en 2006–2008.

Figure A3–Répartition proportionnelle des dépenses de R&D agricole par catégorie institutionnelle, 1991–2008

Sources : calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. Les pourcentages ont été calculés en utilisant des moyennes sur cinq ans, sauf pour la moyenne sur trois ans se rapportant à la période 2006–2008.

Tableau A2–Taux annuels de croissance des dépenses de R&D, par catégorie institutionnelle, 1991–2008

On constatera sans étonnement que le taux annuel de croissance des dépenses publiques de R&D agricole fut négatif tout au long de la période examinée, sauf dans les années 1996 à 2001. En 2000, la fin du Projet national de services agricoles (PNSA) que finançait la Banque mondiale occasionna une chute précipitée des dépenses globales du pays. En effet la clôture de ce projet, tout comme d'autres programmes financés par des bailleurs de fonds, déclencha une dégringolade des taux de croissance des dépenses de R&D au sein de tous les organismes, au point qu'ils sont devenus négatifs au cours de la période 2001–2008. L'Institut Pasteur de Guinée (IPG) fut le seul organisme à enregistrer un taux positif de croissance des dépenses (de 1 %) au cours de la période 2006–2008.

Tableau A2–Taux annuels de croissance des dépenses de R&D, par catégorie institutionnelle, 1991–2008

Sources: calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes: les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. Les taux de croissance annuelle ont été calculés en appliquant la régression par la méthode des moindres carrés. Les dépenses réalisées par les huit institutions d'enseignement supérieur sont des estimations. Pour une information plus détaillée, voir asti.cgiar.org/guinea/datacoverage.

Figure A4–Les effectifs de recherche agricole en équivalents temps plein (ÉTP), 1991–2008

On note qu'en dépit de la baisse des dépenses de R&D, la capacité de R&D agricole guinéenne demeura relativement stable. En 1991, la Guinée employait 213 chercheurs équivalents temps plein (ÉTP), l'effectif noté en 2008 étant de 229.

Figure A4–Les effectifs de recherche agricole en équivalents temps plein (ÉTP), 1991–2008

Sources: calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes: les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. Pour une information plus détaillée, voir asti.cgiar.org/fr/guinea/datacoverage.

Tableau A3–Les effectifs de recherche agricole en équivalents temps plein (ÉTP), 1991–2008

L'effectif de recherche moyen est resté relativement constant pendant la période 1991–2008: au niveau le plus bas on comptait 218 ÉTP, au niveau le plus élevé, 235.

Tableau A3–Les effectifs de recherche agricole en équivalents temps plein (ÉTP), 1991–2008

Sources: calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. Les calculs ont été effectués en utilisant des moyennes sur cinq ans, sauf pour la moyenne sur trois ans se rapportant à la période 2006–2008.

Figure A5–Répartition des effectifs de R&D agricole par catégorie institutionnelle : pourcentages, 1991–2008

La répartition entre les différentes catégories institutionnelles des chercheurs agricoles changea bien peu entre 1991 et 2008. En moyenne, l'IRAG représentait les deux tiers des ÉTP totaux des années 2006–2008, par rapport à 70 % pour la période 1991–1995. Les autres organismes gouvernementaux et d'enseignement supérieur ont vu croître modestement leur part proportionnelle de la capacité de R&D agricole : étant respectivement de 20 % et de 9 % au cours des années 1991–1995, elles sont passées à 21 % et 12 % en 2006–2008.

Figure A5–Répartition des effectifs de R&D agricole par catégorie institutionnelle : pourcentages, 1991–2008

Sources: calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Note: les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie.

Tableau A4–Taux annuels de croissance des effectifs de R&D, par catégorie institutionnelle, 1991–2008

Alors que dans l'ensemble, les fluctuations des taux de croissance annuels étaient faibles pour la période 1991–2008, d'importantes variations furent relevées en comparant les différentes catégories d'institutions. Tout particulièrement, les agences d'enseignement supérieur ont connu une croissance relativement importante au début des années 1990 ainsi qu'au cours de la période 2006–2008, tandis qu'à l'IRAG et au sein des autres organismes gouvernementaux, le rythme de croissance est demeuré relativement stable tout au long de la période étudiée.

Tableau A4–Taux annuels de croissance des effectifs de R&D, par catégorie institutionnelle, 1991–2008

Sources : calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003.
Notes : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d'organismes dans chaque catégorie. Les taux de croissance annuelle ont été calculés en appliquant la régression par la méthode des moindres carrés.

Tableau A5–Divers taux d'intensité de recherche agricole, 1991–2008

La période 1991–2008 s'est caractérisée par une chute dramatique de tous les taux d'intensité de recherche agricole. Ainsi, le taux exprimant la part que représentent les dépenses de recherche par rapport au produit intérieur brut agricole (PIBA), calculée par tranche de 100 dollars de PIBA, est passé de 0,95 en 2006 à 0,36 en 2008. De plus, le nombre de chercheurs ÉTP pour chaque million de exploitants agricoles a diminué de plus de la moitié : de 78 ÉTP au début des années 1990, il est passé à 30 pour la période 2006–2008.

Tableau A5–Divers taux d'intensité de recherche agricole, 1991–2008

Sources : calculs effectués par les auteurs, basés sur IFPRI–IRAG 2009 et sur Stads et Béavogui 2003, FAO 2009 et Banque mondiale 2009.
Notes : Les calculs ont été effectués en utilisant des moyennes sur cinq ans, sauf pour la moyenne sur trois ans se rapportant à la période 2005–2008. Pour représenter les dépenses de la recherche comme part du PIBA, l'on a eu recours à une moyenne pondérée. Les exploitants agricoles font partie de la population active dans le secteur agricole (classification de la FAO). N'étaient pas disponibles les données relatives aux effectifs d'exploitants agricoles datant d'avant 1980.

Copyright (C) 2011 Institut international de recherche sur les politiques alimentaires et Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG). Des parties de cette fiche << Tendances de fond >> peuvent être empruntées sans l'obtention d'une permission formelle, à condition que l'IFPRI et l'IRAG soient cités comme la source. Cette fiche << Tendances de fond >> a été rédigée comme produit du programme ASTI. Son contenu n'a pas fait l'objet d'une évaluation par les pairs. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les politiques de l'IFPRI ou de l'IRAG.