Auteurs :

Stads, Gert -Jan; Adomefa, Kossi

Année :

2004

Publié par :

Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI); Service International pour la Recherche Agricole Nationale (ISNAR); et Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA)

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Publications

Du fait de la conjugaison de l’augmentation du nombre decherche urs dans les secteurs de l’enseignement supérieur et des organisations à but non lucratif avec la diminution des effectifs au sein des organismes d’État, le nombre de chercheurs agricoles est resté relativement stable au cours des années 90. Le financement de la recherche agricole et par conséquent les recherches réalisées dans ce domaine ont par contre constamment reculé. La création de l’ITRA, en 1997, était le fruit du regroupement de plusieurs instituts de plus petite envergure. En 2001, les contributions reçues par l’ITRA de la part du gouvernement togolais étaient cependant  beaucoup moins importantes, en termes réels, que les fonds perçus par ses prédécesseurs 10 années plus tôt, laissant cet institut grandement dépendant d’autres  sources de revenus. Le PNASA – un projet financé par des prêts de la Banque Mondiale et des fonds de contrepartie émanant du gouvernement togolais, de l’OPEA, du
Japon et du PNUD – a fortement contribué au budget de l’institut, mais les insuffisances et les retards dans le décaissement des fonds de contrepartie ont entraîné à plusieurs reprises l’interruption du projet et finalement gravement perturbé les activités de recherche. D’autres financements prévus de la part des organisations de producteurs et du secteur privé n’ont pas non plus abouti et, en mars 2003, le PNASA a officiellement pris fin. À l’heure actuelle, seuls les projets soutenus par les  réseaux de recherche régionaux sont suffisamment financés. À compter de 2004, l’ITRA va dépendre du budget d’État, ce qui entraînera peut-être une augmentation
des contributions gouvernementales et soulagera la très forte dépendance de l’institut vis à vis des financements extérieurs.

En dépit de ces difficultés et de la faible ampleur de son système de R&D agricole en termes de dépenses consacrées à la recherche et d’effectifs de chercheurs, les dépenses du Togo par chercheur agricole et le niveau d’étude des chercheurs se situent au-dessus de la moyenne ouest-africaine.