Auteurs :

Stads, Gert -Jan; Lo, Abdoulaye; et Diallo, Boubacar Cissé

Année :

2004

Publié par :

Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI), Service International pour la Recherche Agricole Nationale (ISNAR); et Centre National de l’Élevage et des Recherches Vétérinaires (CNERV)

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Publications

Depuis le début des années 90, le nombre des chercheurs agricoles mauritaniens n’a cessé de croître, bien que l’augmentation des effectifs que l’IMROP a connu au cours de ces dernières années masque la diminution du nombre des chercheurs au CNERV et au CNRADA. Les budgets de recherche agricole ont suivi cette tendance à la hausse jusqu’en 1998 pour diminuer ensuite. Les dépenses ont connu un nouvel élan grâce à la signature d’un accord sur la pêche entre l’UnionEuropéenne et la Mauritanie.

Le CNRADA et le CNERV sont confrontés à de graves difficultés financières. La fin en 2000 du PSA financé par la Banque Mondiale a entraîné l’interruption de  nombreuses activités de recherche dans ces deux centres, précipitant l’exode des chercheurs partis travailler ailleurs. Une fusion entre le CNRADA et le CNERV est possible, tout comme le démarrage d’une seconde phase du PSA. Une autre possibilité prometteuse est la mise en place d’un accord laitier entre l’Union Européenne et la Mauritanie s’inspirant de l’accord sur la pêche existant. Pour le moment, l’avenir demeure incertain. Contrairement au CNRADA et au CNERV, l’IMROP a connu ces dernières années un grand essor suite à un accord sur la pêche qui lui a permis d’obtenir le statut d’institut. Ce statut lui assure un financement régulier non seulement  de la part de l’Union Européenne et du gouvernement mauritanien, mais aussi d’autres bailleurs de fonds.

La R&D agricole mauritanienne se caractérise par l’effectif relativement faible de chercheurs employés dans ce secteur, par le nombre restreint de chercheurs hautement qualifiés, ainsi que par le nombre limité de femmes travaillant dans ce secteur en comparaison avec les pays voisins. Elle se distingue également de ces derniers par l’existence de trois principaux organismes d’État participant à la recherche agricole, contrairement à l’institut unique couramment répandu dans les autres pays, et par la faible part des recherches agricoles menées au sein des établissements d’enseignement supérieur.