Gabon: Abrégé de l'ASTI

Au Gabon, l’agriculture a été longuement éclipsée par des secteurs économiques plus attractifs tels que l’extraction minière et pétrolière, faisant que les dépenses du pays consacrées à la recherche agricole ainsi que les effectifs de chercheurs sont restés exceptionnellement faibles en comparaison avec la plupart des autres pays d’Afrique. Le déclin des ressources naturelles dans le domaine minier et pétrolier a toutefois redonné ces dernières années une certaine importance à l’agriculture.

Les financements émanant des donateurs, notamment dans l’aide à la recherche forestière, ainsi que les contributions versées par le gouvernement gabonais se sont  accrus et ont permis les rénovations récentes ou en cours de nombreux équipements du CENAREST. De même, entre 1997 et 2002, l’effectif total des chercheurs  agricoles au sein des instituts du CENAREST a augmenté et les dépenses totales consacrées à la recherche agricole ont plus que doublé. Néanmoins, étant donné que les dépenses en immobilisations étaient inexistantes pendant la période 1991–1997, la croissance qui a eu lieu ensuite a surtout servi à rattraper le retard. Un  financement national supplémentaire demeure nécessaire afin que le secteur agricole puisse contribuer de manière efficace à l’économie du pays et pour permettre au Gabon de devenir autosuffisant au niveau de la production alimentaire. Il reste également à élaborer des politiques et des structures de recherche agricoles appropriées et à assurer des financements adéquats permettant de mettre le système national de recherche agricole au même niveau que celui des autres pays de la
région et de l’y maintenir. Il faut offrir des stimulants suffisants afin d’attirer et de garder un personnel de recherche qualifié et éviter ainsi l’exode des cerveaux vers
les autres secteurs, phénomène observé au cours de ces dix dernières années.