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En 1981, deux instituts membres du CGIAR – à savoir l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et l’ex-Service international pour la recherche agricole nationale (ISNAR) – initièrent une entreprise conjointe pour étudier les indicateurs statistiques de la R&D agricole, en publiant un ouvrage présentant les données les plus fiables trouvées dans des sources secondaires pour un groupe ad hoc de systèmes nationaux de recherche agricole.

En 1984, l’ISNAR lança son projet intitulé « Indicator Series » en dirigeant des enquêtes de grande envergure dans tous les pays en développement ; les résultats obtenus furent ensuite combinés avec des données secondaires afin de produire, pour un échantillon de 154 pays, un ensemble pleinement référencé d’indicateurs relatifs aux investissements consacrés à la recherche entre 1961 et 1985. Au prix d’un effort considérable, l’équipe réussit à assurer une bonne cohérence de la couverture et du traitement des données, dans le temps comme entre les pays.

À l’instigation de l’ISNAR, un deuxième tour de collectage fut réalisé entre 1993 et 1997 afin de dépasser le niveau des statistiques nationales globales et compiler, pour chaque organisme enquêté, des données propres afférentes aux dépenses de R&D, aux ressources humaines, aux disciplines et thèmes de recherche, etc. Le champ de l’enquête fut agrandi en y incluant les activités de R&D agricole menées au sein des universités, ce qui améliora sensiblement la comparabilité des pays.

Entre 1997 et 2000, l’IFPRI et l’ISNAR lancèrent une série de sondages en Amérique latine et dans les Caraïbes, en élargissant une fois de plus le champ de l’enquête en y ajoutant les activités des entreprises privées. La couverture de ce secteur demeura toutefois limitée par suite de la réticence de la plupart des entreprises privées à fournir des renseignements sur leurs ressources humaines et financières.

Vers la fin de l’an 2000, l’IFPRI et l’ISNAR décidèrent de rebaptiser le projet « Indicator Series » en adoptant le nom « Agricultural Science and Technology Indicators (ASTI) ». Les activités se sont poursuivies moyennant des financements du CGIAR. Entre 2001 et 2008, elles visaient à mettre au point et à maintenir le site web ASTI ; à consolider le réseau de collaborateurs ; à lancer des enquêtes institutionnelles en Afrique subsaharienne, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ; et à rédiger et produire une série d’abrégés statistiques dits « de pays » de même que des synthèses régionales quantifiant et analysant les principales tendances en matière d’investissements et d’évolutions institutionnelles.

En 2004, suite à la dissolution de l’ISNAR, l’IFPRI devint l’unique coordonnateur du programme ASTI. En 2008, la Fondation Bill et Melinda Gates octroya une subvention étalée sur trois ans et l’équipe ASTI partit s’établir à Rome. Grâce à cette subvention, ASTI put actualiser son ensemble d’indicateurs scientifiques et technologiques ; mettre à niveau son site web en vue d’en rehausser la fonctionnalité, notamment en affichant en ligne de plus amples données et informations ; favoriser la formation de partenariats avec d’importantes parties prenantes ; et enfin, organiser la conférence internationale intitulée R&D agricole : Investir pour l’avenir de l’Afrique : tendances, défis et opportunités.

La Fondation Bill et Melinda Gates renouvelant par deux fois ses subventions au programme, ASTI a pu automatiser ses activités de collectage et de compte rendu, mettre au point un certain nombre d’outils conviviaux de manipulation des données en ligne ainsi que renforcer ses activités de sensibilisation et de plaidoyer en vue d’un impact plus marqué sur le terrain. En mai 2013, l’équipe ASTI s’est réinstallée au siège de l’IFPRI à Washington.

photo of fishing scene, Niamey, Niger, G. Stads